Le Donjon a Etretat, tatoué par Jean-Charles de Castelbajac

Omar Abodib, propriétaire de l’hôtel Le Domaine de Saint Clair et de son restaurant gastronomique Le Donjon, est un enfant de la région. Jean-Charles de Castelbajac aussi, car il a été pensionnaire en Normandie. De leur rencontre et de leur attachement fort à un territoire unique, est né une fresque sur mesure qui vient tatouer la salle principale du restaurant Le Donjon.

Il faut dire que cette pièce octogonale surplombant la mer, avec sa vue imprenable sur les falaises et l’horizon, est idéale pour laisser librement s’exprimer sa créativité. Omar a donné carte blanche à l’artiste qui a choisi de proposer à travers son travail une véritable invitation au voyage, truffée de références à son enfance passée en Normandie.

Intitulée « Dans le sillage de deux mains », la fresque reprend la gamme de tons minimalistes de base, rouge, jaune et bleu, chère Jean-Charles de Castelbajac. Une inspiration graphique puisée dans les souvenirs de l’artiste. « Quand j’étais en pensionnat dans la région, la météo n’arrêtait pas de changer, entre pluie et beau temps. Je suis parti à la chasse à des couleurs que l’on retrouve dans les arcs-en-ciel mais aussi dans les vitraux et les blasons. »

La mer, dont s’inspire aussi le chef et son équipe pour transmettre dans l’assiette un concentré de la Côte d’Albâtre, est le fil conducteur de l’oeuvre. Les personnages, tout en verticalité, vêtus de marinières, côtoient un super-tanker chargé de mots, un sous-marin immergé ou encore un pin parasol en apesanteur.

« J’ai juste regardé la ville d’Étretat, je suis originaire partiellement de Normandie du côté de ma grand- mère et j’ai pensé aux vikings, j’ai pensé aux fêtes d’antan, à Maupassant, à Offenbach… J’ai voulu que cet endroit soit comme dans une petite bulle d’intimité, et devienne la cristallisation de l’inspiration de tous ces poètes, de tous ces êtres qui voient ce que les autres ne voient pas, un peu comme les traducteurs de l’invisible. »

Emporté par ce projet, Jean-Charles de Castelbajac a investi les lieux jusqu’à prévoir les chaises, créer des vitraux, imaginer le nappage et donner des prénoms aux tables…. Une création hors norme, reflet de la singularité du Domaine Saint Clair et de son restaurant à la vue panoramique sur une Normandie qui ne demande qu’à être apprivoisée.

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