Une architecture intérieure épurée inspirée par l’univers du cheval

Les Haras de Strasbourg ne sont pas un projet d’hôtel restaurant comme les autres. Au delà de la dimension touristique d’un hôtel 4 étoiles et de la première brasserie de Marc Haeberlin, chef triplement étoilé au Guide Michelin, les Haras de Strasbourg incarnent une solution originale au questionnement des grandes villes de Province quant à la valorisation de leur patrimoine architectural.

Une architecture intérieure épurée et noble, inspirée par l’univers du cheval. © Hélène Hilaire
Une architecture intérieure épurée et noble, inspirée par l’univers du cheval. © Hélène Hilaire
A rez-de-chaussée, l’envolée de l’escalier qui mène au premier étage attire le premier regard. Les 32 marches en chêne et leur sous-face en acier patiné s’enroulent sur 6 mètres de hauteur pour percer largement le plafond d’une trémie et permettre ainsi au visiteur de voir, dès son arrivée, la charpente du toit. © Hélène Hilaire
A rez-de-chaussée, l’envolée de l’escalier qui mène au premier étage attire le premier regard. Les 32 marches en chêne et leur sous-face en acier patiné s’enroulent sur 6 mètres de hauteur pour percer largement le plafond d’une trémie et permettre ainsi au visiteur de voir, dès son arrivée, la charpente du toit. © Hélène Hilaire

Construit au milieu du XVIIIème siècle, l’ancien Haras National de Strasbourg constitue un ensemble remarquable, dont les façades, les toitures, le portail monumental et la grande écurie, réalisés dans la tradition classique, sont classés au titre des monuments historiques. Créée en 1621, l’Académie d’équitation de la ville fut à l’origine un centre de formation de la pratique équestre pour jeunes Français et Allemands aisés séjournant à l’université de Strasbourg. Siège de l’académie municipale d’équitation à partir de 1752, le site a été investi en 1756 par le Haras Royal sur les instances du marquis d’Argenson, alors directeur des Haras du royaume. Supprimée lors de la révolution française, l’école d’équitation reprit ses activités sous Napoléon 1er, puis disparut à nouveau en 1823. Réintroduite temporairement en 1830, elle disparut définitivement en 1845 ; seul le Haras National occupait alors le site actuel.

Vue de l’escalier où les solives et les volutes ne font plus qu’un. © Hélène Hilaire
Vue de l’escalier où les solives et les volutes ne font plus qu’un. © Hélène Hilaire

En 2005, les chevaux du Haras quittaient définitivement les prestigieux bâtiments. En 2009, la Ville de Strasbourg confia la rénovation du site et son exploitation à l’IRCAD par un bail emphytéotique de 52 ans. Dès 2010, l’IRCAD entreprit les premiers travaux de restauration du lieu, sous l’égide du Ministère de la Culture, et sous le contrôle de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, de l’Architecte des Bâtiments de France, et du Conservateur Régional des Monuments Historiques.

Le visiteur est invité à découvrir l’extraordinaire histoire du site : une fresque gigantesque, réalisée par le graphiste Philippe David, qui est aussi le créateur de l’identité visuelle des Haras, raconte, avec humour et force d’évocation, toutes les caractéristiques du projet.
Le visiteur est invité à découvrir l’extraordinaire histoire du site : une fresque gigantesque, réalisée par le graphiste Philippe David, qui est aussi le créateur de l’identité visuelle des Haras, raconte, avec humour et force d’évocation, toutes les caractéristiques du projet.
Mobilier Patrick Jouin ID, Les fauteuils « Charme » Busnelli en tissu et hêtre sont alignés face aux banquettes en tissu. © Hélène Hilaire
Mobilier Patrick Jouin ID, Les fauteuils « Charme » Busnelli en tissu et hêtre sont alignés face aux banquettes en tissu. © Hélène Hilaire

Ici, Patrick Jouin et Sanjit Manku ont retranscrit leur vision d’un lieu de l’élevage équin et historique dans un esprit noble et brut à la fois. Les matériaux choisis sont volontairement peu nombreux. Le bois brut, le cuir naturel et le métal noirci ou brossé permettent de transposer la première vie de ce bâtiment emblématique de la ville de Strasbourg dans un site résolument contemporain et épuré dont les gestes architecturaux révèlent toute la créativité de l’agence.

Les Haras 23 rue des GlacIères 67000 strasbourg, www.les-haras-hotel.com ou www.les-haras-brasserie.com